Une embuscade tendue par des hommes armés dans le nord du Burkina Faso a tué au moins 12 personnes, dont 10 auxiliaires de l’armée et 2 civils.
« Hier tôt le matin, un convoi alimentaire accompagné de volontaires de la Défense de la Patrie (VDP) a été la cible d’une embuscade sur la chaussée Dori-Gorgadji », a indiqué dimanche une source sécuritaire.
Un responsable local a confirmé à l’agence de presse AFP que 10 soldats de renfort étaient « tombés ».
Dans un autre événement, des hommes armés ont libéré de nombreux prisonniers lors d’une attaque contre une prison dans le nord-ouest du pays, pillant des bureaux et incendiant des voitures avant de prendre la fuite.
Les hommes sont entrés dans la ville de Nouna vers minuit à bord de 4×4 et de motos, exhibant des kalachnikovs et des mitrailleuses lourdes, ont indiqué dimanche 2 sources sécuritaires et une source judiciaire.
Ils ont libéré une soixantaine d’hommes de la prison de la ville, soit toute sa population carcérale.
Personne n’a été éliminé pendant la descente de prison du week-end, cependant, un combattant volontaire de la milice a été abattu, selon des sources de sécurité. De nombreux camions et motos de la prison ont été incendiés et ses lieux de travail ont été saccagés.
Aucun groupe n’a encore revendiqué l’attaque.
Les groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à Daech ont en effet fréquemment perpétré des attaques dans le nord et l’est du Burkina Faso depuis 2015, tuant plus de 2 000 personnes et en déplaçant près de 2 millions.
Le mécontentement lié aux groupes armés sévit également au Burkina Faso. Voisins d’Afrique de l’Ouest, le Mali et le Niger.
Les trois pays enclavés se classent parmi les plus pauvres de la planète et leurs armées sont mal équipées face à un adversaire averti des raids avec délit de fuite, des embuscades et des plantations en bordure de route bombes.
En décembre 2019, le Burkina a mis en place la force auxiliaire VDP, qui fait partie des unités qui ont subi le plus de pertes.
Les recrues reçoivent une formation de base de deux semaines, puis travaillent avec l’armée, généralement chargée de la sécurité, de la collecte d’informations ou de l’e responsabilités courtes.
La frustration face à l’incapacité du gouvernement à protéger les résidents a en fait suscité des manifestations au Burkina Faso qui ont abouti à un coup d’État militaire en janvier, le quatrième en Afrique de l’Ouest en 18 mois après 2 au Mali et un en Guinée.
Source : TRTWorld et agences
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