samedi, 20 avril 2024

La Thaïlande exhortée à ne pas expulser une femme trans inculpée en Malaisie

Un groupe de défense des droits humains a exhorté la Thaïlande à ne pas expulser une femme d’affaires transgenre vers son pays d’origine, la Malaisie, où elle est accusée en vertu des lois islamiques d’avoir insulté l’islam par travestissement.

La police malaisienne cherche à extrader Nur Sajat, 36 ans, qui a quitté le pays après avoir été inculpée par un tribunal islamique en janvier pour outrage à l’islam en s’habillant de vêtements féminins lors d’un événement religieux en 2018. Sajat, qui dirige un entreprise de cosmétiques, risque jusqu’à trois ans de prison pour l’infraction.

Sajat ne s’est pas présentée à une audience du tribunal en février et aurait reçu des menaces de mort après avoir réfléchi à son renoncement à l’islam dans une vidéo sur les réseaux sociaux qui a maintenant été supprimée.

La police malaisienne a déclaré lundi soir dans un communiqué que Sajat avait été arrêté par les autorités thaïlandaises le 8 septembre pour avoir un passeport invalide. Elle a été inculpée d’infractions en matière d’immigration et libérée sous caution. La déclaration n’expliquait pas pourquoi son passeport avait été annulé. La police a déclaré qu’elle était recherchée en Malaisie pour d’autres infractions, notamment pour entrave aux autorités dans l’exercice de leurs fonctions.

Phil Robertson, directeur adjoint de Human Rights Watch pour l’Asie, a déclaré que l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés avait accordé le statut de réfugiée à Sajat et qu’elle ne devrait en aucun cas être renvoyée.

Elle doit être envoyée dans un pays qui offrira des protections des droits, et non pas persécutée pour être #LGBT, ce qui arrivera si elle est envoyée en Malaisie », a-t-il tweeté lundi soir. Les médias locaux ont rapporté que Sajat envisage de chercher refuge en Australie.

L’agence du HCR n’a pas pu être jointe pour commenter mardi.

La Malaisie a un système juridique à deux voies. Les lois de la charia régissent les musulmans, qui représentent les deux tiers des 32 millions d’habitants de la Malaisie, pour les problèmes familiaux, matrimoniaux et personnels. Les minorités ethniques chinoises, indiennes et autres sont couvertes par les lois civiles.

Les militants des droits de l’homme affirment que la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre est confrontée à un harcèlement croissant avec la montée de l’islam conservateur.

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