jeudi, 18 avril 2024

Les manifestations contre la mort de Mahsa Amini secouent l’université de Téhéran

Des étudiants iraniens ont affronté les forces de sécurité dans une grande université de Téhéran au milieu de la vague de troubles provoquée par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs du pays, ont déclaré des médias d’État et des groupes de défense des droits.

La colère du public a éclaté depuis que les autorités ont annoncé le 16 septembre la mort de Mahsa Amini, 22 ans, qui avait été détenue pour avoir prétendument porté le hijab de manière inappropriée.

L’inquiétude s’est accrue face à la violence à l’Université de technologie de Sharif pendant la nuit, où la police anti-émeute a affronté des centaines d’étudiants, utilisant des gaz lacrymogènes et du paintball et portant des armes qui tirent des billes d’acier non létales, ont rapporté les médias locaux lundi.

« Femme, vie, liberté », ont crié les étudiants, ainsi que « les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation », a rapporté l’agence de presse iranienne Mehr, ajoutant que le ministre des Sciences du pays est venu plus tard parler aux étudiants dans un effort pour calmer la situation.

Le groupe Iran Human Rights, basé à Oslo, a publié une vidéo montrant apparemment des policiers iraniens à moto poursuivant des étudiants qui couraient dans un parking souterrain et, dans un clip séparé, emmenant des détenus dont la tête était couverte de sacs en tissu noir.

Dans d’autres images, des tirs et des cris peuvent être entendus alors qu’un grand nombre de personnes courent dans une rue la nuit, dans des images que l’agence de presse AFP n’a pas vérifiées de manière indépendante.

« Les forces de sécurité ont attaqué l’université Sharif à Téhéran ce soir. Des coups de feu peuvent être entendus », a déclaré IHR dans un message Twitter dimanche.< /p>

Dans un autre clip vidéo, une foule de personnes peut être entendue scandant : « N’ayez pas peur ! N’ayez pas peur ! Nous sommes tous ensemble ! » IHR a déclaré que les images avaient été prises dimanche à la station de métro Shariati dans la capitale Téhéran.

Le groupe Center for Human Rights in Iran, basé à New York, s’est dit « extrêmement préoccupé par les vidéos sortant aujourd’hui de l’Université Sharif et de Téhéran montrant une violente répression des manifestations + des détenus emmenés avec la tête entièrement recouverte de tissu ».

L’agence de presse Mehr a déclaré que « l’Université de technologie Sharif a annoncé qu’en raison des événements récents et de la nécessité de protéger les étudiants… tous les cours auront lieu virtuellement à partir de lundi ».

La mort d’Amini a déclenché la plus grande vague de protestations en Iran depuis près de trois ans.

Depuis le début des troubles le 16 septembre, des dizaines de manifestants ont été tués et plus d’un millier arrêtés. Des membres des forces de sécurité figurent parmi les victimes.

Source : TRTWorld et agences

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