vendredi, 22 septembre 2023

La moitié des entreprises n’atteindront pas l’objectif de décarbonation d’ici 2030, selon un rapport

L’étude visait à mesurer l’état actuel de la transition des infrastructures, y compris les développements au sein des systèmes, services, bâtiments et structures nécessaires au fonctionnement efficace des industries, des villes et des pays. Les données ont été collectées grâce à une enquête mondiale auprès de 1 400 cadres supérieurs de 22 pays, ainsi qu’à une série d’entretiens approfondis avec des dirigeants et des experts.

Les principes directeurs qui sous-tendent les recherches décrites dans le rapport incluent la nécessité de la transition des infrastructures pour avoir un impact positif au-delà de la décarbonation. Deuxièmement, une intégration plus intelligente des infrastructures est indispensable pour provoquer le changement. Enfin, des mesures doivent être prises de toute urgence et à toute vitesse pour éviter des conséquences mondiales désastreuses.

Principales conclusions :

Le changement ne se produit pas assez vite au niveau régional (national)

Malgré l’accélération de la transition infrastructurelle, des progrès plus rapides sont nécessaires au niveau régional (national) pour soutenir un monde à faibles émissions de carbone. L’énergie est une priorité clé puisque près des trois quarts des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent de la production, de l’utilisation et du transport de l’énergie. Selon le rapport, moins de 10 % estiment que leur région (ou pays) est « avancée, pleinement intégrée et à grande échelle » sur les principaux objectifs énergétiques de la transition. Selon McKinsey2, la décarbonisation du système énergétique mondial nécessiterait environ 275 000 milliards de dollars pour apporter de profonds changements à la production, à la distribution et à la consommation d’électricité. Les autorités de régulation sont considérées comme ayant la plus grande responsabilité (selon 31 pour cent des personnes interrogées), suivies de près par les propriétaires ultimes des actifs, les investisseurs/actionnaires (25 pour cent). Les entreprises (17 %), les hommes politiques (13 %) et les citoyens (13 %) sont tous décrits comme ayant une certaine responsabilité, mais nettement moindre.

 

La décarbonation est un avantage compétitif pour les villes

Dans la lutte contre le changement climatique, les villes ont un rôle majeur à jouer. Dans l’enquête, la moitié des personnes interrogées (51 %) estiment qu’être en avance en matière de décarbonation constitue un avantage concurrentiel pour une ville. La décarbonation de la mobilité, y compris les réseaux de transports publics et les véhicules commerciaux et privés, est une priorité pour réduire les émissions. 45 pour cent des personnes interrogées estiment que leurs villes ont fait des progrès pour encourager l’utilisation des transports publics. Cependant, selon le rapport, 44 % pensent également que la privatisation des transports publics accélérerait la décarbonation. En termes de politiques de mobilité réalisables, 46 % des dirigeants estiment que des subventions ou des taxes devraient être utilisées pour rendre les voitures électriques moins chères que les véhicules à moteur à combustion. Actuellement, le manque d’infrastructures de recharge s’avère être le principal obstacle à l’adoption généralisée des véhicules électriques.

 

Seulement 40 % des organisations prévoient d’atteindre leurs objectifs de décarbonation cette année

Les entreprises sont sous pression pour décarboner leurs modèles économiques, leurs actifs et leurs infrastructures. Selon le rapport, près de la moitié ont des objectifs pour les émissions de portée 1 et 2 (47 %). Seuls 40 pour cent pensent qu’il est probable qu’ils atteindront leurs objectifs pour l’année à venir et seulement 44 pour cent s’attendent à atteindre leurs objectifs pour 2030. Le rapport indique qu’il pourrait y avoir une corrélation entre la confiance dans les perspectives de croissance organisationnelle et la confiance dans les objectifs de décarbonation.

Un autre domaine clé à prendre en compte par les entreprises concerne leurs bâtiments. Seuls 37 % des personnes interrogées estiment que leur organisation est mature ou avancée dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des installations et des bâtiments, et seulement 30 % ont déclaré la même chose en ce qui concerne l’électrification et/ou la décarbonisation du chauffage et du refroidissement. On espère cependant que les entreprises pourront tirer parti de solutions innovantes pour améliorer les performances et la durabilité de leurs bâtiments sans avoir besoin de nouvelles constructions de grande envergure, mais les progrès doivent être plus rapides.

 

Technologie et numérisation pour accélérer la transition

Le rapport indique que la technologie et la numérisation sont des leviers clés d’une transition réussie des infrastructures. Cela devrait avoir le plus grand impact sur la décarbonation, l’efficacité des ressources et le bien-être au cours des trois prochaines années. Les technologies clés qui pourraient avoir le plus grand impact positif comprennent les prédictions et l’automatisation basées sur l’IA, la réalité virtuelle et augmentée et les réseaux mobiles 5G. Selon près de la moitié des personnes interrogées, la numérisation présente un potentiel significatif ou massif pour soutenir les progrès en matière d’efficacité énergétique (48 %), de productivité (46 %) et de décarbonation (45 %) au sein de leurs organisations.

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