Le problème augmente parmi les groupes d’aide en France concernant l’utilisation croissante d’un système d’identification biométrique à l’échelle nationale qui conduit à la détention erronée d’enfants migrants non accompagnés, rapporte InfoMigrants.
Modifications de la loi en janvier 2019 suggèrent que les jeunes migrants doivent se présenter aux autorités de niveau préfectoral qui s’apparente au niveau national, avant d’être évalués par un travailleur social. Cette consultation faisait partie d’une évaluation qui déterminait l’âge du jeune.
Un migrant désigné comme petit recevrait une aide de l’État. Un adulte pourrait faire face à la détention puis à l’expulsion.
De plus en plus de communes françaises utilisent désormais le système biométrique AEM (Aide à l’Evaluation des Minorités) plutôt que la technique de l’assistante sociale régionale. Le système prend les empreintes digitales et la photo du visage du jeune et vérifie les éventuels documents d’identité.
Ce dossier biométrique est ensuite croisé avec deux autres bases de données contenant les données biométriques des immigrés.
Selon InfoMigrants, depuis septembre 2020, 73 départements (arrondissements) français sur 101 utilisaient déjà l’AEM et 11 000 jeunes avaient été inscrits au niveau national.
« Nous avons commencé à voir des mineurs isolés en détention après leur passage au préfecture, avant même qu’une évaluation sociale [n’ait réellement été faite] », a déclaré Violaine Husson, responsable de l’ONG des problèmes de genre et de sécurité Cimade.
L’utilisation de la biométrie devait rester facultative pour les départements. . Cependant, un décret de juin 2020 a introduit des amendes pour les départements n’utilisant pas l’AEM, ce que certains départements appellent « chantage financier », selon le rapport.
Les organisations qui s’occupent des migrants craignent que le contrôle biométrique finisse par être automatisé, suite à son ajout dans un tout nouveau projet de loi présenté en juin et dans un autre projet du gouvernement fédéral.
Ils soulèvent des problèmes tels que le fait que les mineurs doivent avoir des documents d’adulte pour traverser des frontières particulières. Ils obtiennent ainsi de faux diplômes à franchir, ce qui peut impliquer qu’ils apparaissent dans certaines bases de données en tant qu’adultes.
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