jeudi, 11 avril 2024

Immobilier de luxe : Paris ne fait plus rêver, vive Zurich et Copenhague


Selon un récent classement, la capitale française n’a plus les faveurs des acheteurs fortunés, qui, eux aussi, aspirent à plus de qualité de vie. Bordeaux, à l’inverse, fait pour la première fois son entrée au top 50. 

 Penthouse à Miami, vendu par Barnes en 2020 pour 3,3M€.

 Penthouse à Miami, vendu par Barnes en 2020 pour 3,3M€.  | Crédits photo : BarnesLa rédaction vous conseille aussi :

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 Les grandes tendances du marché immobilier 2020, dressées par les notaires en décembre dernier, concernent aussi les biens haut-de-gamme. Les plus aisés veulent davantage d’espace. En France comme à l’étranger, ils profitent du télétravail pour s’éloigner des mégapoles et acheter plus grand. Effet collatéral, Paris attire moins, au profit de la banlieue et de la province. La capitale française chute de plusieurs places au classement des villes internationales les plus attractives, établi par le spécialiste de l’immobilier de luxe Barnes.

La résidence « semi-principale »

« La pierre n’est plus seulement une valeur refuge financière. Elle est désormais davantage familiale et professionnelle », note Thibault de Saint Vincent, président du réseau Barnes. Les demandes pour les maisons et la pièce supplémentaire, pouvant servir de bureau, se sont amplifiées. « On voit vraiment l’émergence d’un nouveau concept, celui de la résidence semi-principale, où toute la famille vit en province ou en dehors des grandes mégapoles [une tendance également observée à l’étranger, comme à New York] mais conserve un pied-à-terre à Paris ou Londres pour le travail », précise-t-il.

« Les ventes de grandes propriétés et de châteaux, un marché jusqu’alors délaissé, ont bondi de 50%, ajoute Thibault de Saint Vincent. Des petites villes comme Tours et Orléans attirent de nouveau la clientèle haut-de-gamme ». Ce marché de niche est au beau fixe en bord de mer, en particulier sur la côte basque, et en montagne (surtout dans les Alpes, du côté du Mont-Blanc).

 Le top 5 et Paris

 Le top 5 et Paris | Crédits photo : Investir

Dégringolade pour Paris

En revanche, Paris fait grise mine. Pour Barnes, l’année 2020 marque une rupture sur ce segment, un désamour que la Covid-19 aurait non pas provoqué mais accéléré. Après plusieurs années de fortes hausses, les prix se stabilisent et l’offre est supérieure à la demande. Les biens avec défaut (rez-de-chaussée, travaux…) se vendent plus difficilement. De plus, la clientèle étrangère, sans surprise, a quasiment disparu en 2020.

La demande est forte pour les maisons situées en proche banlieue, mais l’offre ne suit pas. « L’évolution en région parisienne connaît une baisse plus importante que celle de Paris intramuros car les propriétaires de maison ont décidé de repousser leur projet de vente à cause des confinements successifs : ils vivaient mieux leur confinement dans leur maison avec jardin », note Barnes. Il faudra donc très certainement attendre le printemps prochain et son effervescence habituelle, en vue de la rentrée de septembre, pour que le marché se débloque.

Au classement mondial des villes qui attirent le plus, établi chaque année par Barnes, la capitale française a chuté de la première à la septième place. Zurich (Suisse) et Copenhague (Danemark), elles, font à l’inverse une entrée fracassante à la première et deuxième place (au lieu de 30e et 35e), suivies de Tokyo (qui conserve sa 3e place) et Miami (qui grimpe aussi depuis la 27e position). Moins chères que Paris (sauf Zurich et Tokyo), ces villes ont été globalement moins touchées par la crise sanitaire, mais elles véhiculent surtout une image de cités plus vertes, plus agréables à vivre.

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