- Les entreprises au Canada devront retirer leur équipement Huawei 5G d’ici juin 2024, tandis que leur équipement 4G devrait être éliminé d’ici la fin de 2027.
- Le reste du réseau Five Eyes (États-Unis, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande) a actuellement interdit les appareils.
En 2018, le gouvernement canadien a ouvertement reconnu qu’il avait effectué des tests de sécurité depuis 2013 sur les télécommunications des équipements vendus au Canada par le géant chinois Huawei Technologies. Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, traitait même avec les alliés du pays pour limiter l’aspiration de Huawei à devenir un chef de file mondial de l’innovation sans fil 5G.
Les choses se sont intensifiées en septembre 2018 lorsque le directeur financier de Huawei, Meng Wanzhou, a été arrêté au Canada, sur mandat américain. L’arrestation a essentiellement déclenché un conflit de longue date avec la Chine qui ne s’est terminé qu’en septembre 2021 lorsque Meng a été lancé. À ce moment-là, cependant, les responsables canadiens n’ont pas imposé de mesures contre Huawei, ils avaient plutôt consulté leurs homologues en Australie et aux États-Unis, qui se préparaient, à ce moment-là, à interdire à Huawei de fournir des équipements pour son projet de réseau sans fil 5G. .
Pour être précis, l’interdiction officielle de Huawei par l’Australie en 2018 a été la toute première de n’importe quel pays et jusqu’à présent, elle est toujours en conflit avec Pékin, qui l’a placée en haut de sa liste de 14 plaintes contre l’Australie. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande ont fait de même peu de temps après, interdisant au géant chinois de la technologie de l’infrastructure 5G de leur pays. Enfin et surtout, le Canada, après des années de querelle, a rejoint le reste de son réseau de partage de renseignements Five Eyes, en interdisant aux entreprises de télécommunications du pays d’utiliser des appareils fabriqués par Huawei.
Les restrictions consistent également d’appareils de ZTE Corporation, selon le ministre canadien du Marché, François-Philippe Champagne. « Nous prévoyons d’exclure Huawei et ZTE de nos réseaux 5G. Les fournisseurs qui ont déjà installé cet équipement seront tenus d’arrêter son utilisation et de le supprimer dans le cadre des stratégies que nous annonçons aujourd’hui. »
Généralement, selon Champagne, les entreprises devront retirer leur équipement 5G d’ici juin 2024 et ne seront pas indemnisées. Les entreprises utilisant les équipements 4G de Huawei et ZTE doivent les éliminer d’ici la fin de 2027. En réaction, l’ambassade de Chine au Canada a déclaré dans une déclaration que la liste noire était sans fondement et violait les concepts de libre-échange et de marché. « La Chine prendra toutes les mesures essentielles pour garantir les intérêts des entreprises chinoises », a-t-il déclaré.
5G
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Huawei joue en fait depuis longtemps un rôle essentiel dans les réseaux sans fil canadiens. Selon le rapport de Bloomberg, l’entreprise a remporté son premier contrat nord-américain important auprès de BCE et de Telus en 2008, un contrat essentiel qui a contribué à sceller la réputation de l’entreprise chinoise en tant qu’acteur mondial pouvant rivaliser sur la qualité. « L’offre a ouvert la voie pour devenir un fournisseur important pour les plus grandes entreprises de télécommunications du Canada au cours des prochaines années », indique le rapport.
Lorsque le gouvernement fédéral a révélé son choix cette semaine, il a mentionné dans une déclaration politique, de vives inquiétudes sur le fait que Huawei et ZTE soient « obligés de se conformer aux instructions extrajudiciaires des gouvernements fédéraux étrangers ». Les critiques ont en réalité mentionné qu’il existe une loi chinoise qui oblige les entreprises à se conformer au travail de renseignement national et à garder ces demandes secrètes, bien que Huawei contredise cette analyse de la loi.
Tout récemment, le nouveau président de Huawei, Eric Xu Zhijun, a partagé que l’entreprise perdait au moins 30 milliards de dollars américains en pertes annuelles sur son service de téléphonie mobile, au milieu des risques de nouvelles sanctions américaines en 2021. L’entreprise a tente de s’habituer aux sanctions américaines depuis mai 2019, bien sûr, Xu a déclaré que l’entreprise, à ce stade, est habituée à travailler et à traiter avec la liste des entités américaines.
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