mercredi, 24 avril 2024

Le problème du Web2 : comment le pouvoir de créer s’est égaré

Jamais auparavant dans l’histoire de l’humanité, un seul développement technologique n’a autant interféré avec la façon dont nous interagissons, collaborons et faisons des affaires qu’avec Internet. Le développement d’Internet en 1989 par Tim Berners-Lee a tout changé, reliant les individus et les organisations du monde entier d’une manière qui était autrefois impossible.

Le Web tel que nous le connaissons aujourd’hui est principalement basé sur ce que l’on appelle en fait les principes du « web 2.0 » – une plate-forme de partenariat et de matériel généré par les utilisateurs qui a donné naissance à quelques-uns des sites les plus populaires et les plus importants du Web, tels que Facebook, Google et YouTube.

Cependant, alors que Web2 était une transformation à part entière, il est maintenant clair qu’il n’était que la première étape vers un voisinage mondial véritablement connecté. Dans cet article, nous allons explorer l’essor du Web2 et les facteurs qui ont conduit à sa discrédit.

L’ère de l’info

Les débuts du Web ont été dominés par quelques de grandes entreprises, telles qu’AOL et Yahoo !, qui géraient la circulation de l’information et facturaient l’accès à leurs plates-formes.

Cela a commencé à changer à la fin 1990 avec l’avènement du Web2, qui a introduit une toute nouvelle ère de contenu généré par les utilisateurs et de partenariat. Les sites Web 2 tels que Wikipédia et YouTube permettaient à toute personne disposant d’une connexion Web de partager ses pensées et ses concepts avec le monde entier.

C’était un contraste flagrant avec la conception précédente, où seuls quelques-uns pouvaient gérer les informations disponibles. montré les masses. L’essor des plateformes de médias sociaux comme Facebook et Twitter a encore démocratisé le Web, offrant aux gens un outil puissant pour partager leurs points de vue avec le monde.

Le pouvoir du spécifique

L’augmentation de Web2 a marqué un transfert de pouvoir des organisations vers les individus. Pour la première fois, les individus ordinaires disposaient d’une plate-forme pour partager leurs idées et leurs concepts avec le monde. Cela a eu un effet profond sur la société, car il a généré de nouveaux mouvements et campagnes qui n’auraient pas été possibles sans Internet.

Le printemps arabe, par exemple, était une série de manifestations en faveur de la démocratie qui a balayé le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de 2010 à 2013. Ces manifestations n’auraient pas été possibles sans l’utilisation des réseaux sociaux pour organiser et partager des informations entre les manifestants.

Comment Web2 a échoué

Indépendamment de l’impact positif qu’il a eu sur le monde, Web2 a également entraîné de sérieux problèmes – problèmes associés à cette nouvelle capacité de partager des informations librement et sans effet. Les principaux problèmes sont bien sûr les suivants :

Arbitrage moral et politique

Si le Web2 a été une avancée majeure pour Internet, il est désormais clair qu’il a atteint sa limite. La nature centrale des plateformes d’aujourd’hui implique qu’elles sont soumises aux impulsions de leurs propriétaires, qui peuvent choisir de censurer ou d’éliminer les contenus avec lesquels ils ne sont pas d’accord.

Cela était évident lors de l’élection présidentielle américaine de 2016 lorsque Facebook a été accusé de réduire délibérément les actualités conservatrices.

Le scandale des données Facebook-Cambridge Analytical a révélé les problèmes des plateformes d’aujourd’hui, car il a montré comment les données des utilisateurs peuvent être mal gérées et utilisées pour manipuler l’opinion publique. Cela a également révélé la nature centralisée de ces plates-formes, qui donne aux propriétaires un contrôle total sur ce que les utilisateurs voient et ne voient pas.

Il est clair que nous avons besoin d’un tout nouveau design pour Internet, qui est décentralisée et basée sur le concept de propriété des données. Dans ce modèle, les utilisateurs auraient un contrôle total sur leurs informations et les propriétaires de plateformes n’auraient pas la possibilité de les offrir ou de les utiliser sans leur approbation.

Cela créerait une opportunité plus égale, car les petites startups auraient la capacité d’attirer l’attention des utilisateurs sur de grandes entreprises.

Combattre dans l’ombre

Un autre facteur qui a entraîné la corruption de Web2 est l’augmentation de l’état de surveillance. À la suite des attentats du 11 septembre, le gouvernement fédéral américain a lancé un vaste programme de sécurité intérieure, recueillant des données sur des millions d’Américains innocents.

Ce programme a été dévoilé par Edward Snowden en 2013, et il a montré comment le gouvernement utilisait ces plateformes pour espionner son peuple. Depuis lors, nous avons constaté une érosion constante des droits à la vie privée, car le gouvernement fédéral a en fait continué à recueillir des informations sur nos activités en ligne.

De l’autre côté de la formule, il y a la confidentialité imprudente, qui a en fait a généré une nouvelle race de géant du web. Ces trolls se cachent derrière des comptes anonymes et utilisent Internet pour déranger et menacer les gens.

Ce problème a été mis en évidence en 2014 et 2015 lorsque des femmes de l’industrie du jeu vidéo, dont Anita Sarkeesian, Brianna Wu, Zoe Quinn et d’autres ont été harcelés et menacés par un groupe anonyme de géants utilisant le hashtag « #Gamergate ».

Les élections dans des pays comme les Philippines ont en fait souffert en raison de campagnes de désinformation à grande échelle qui utilisent les réseaux sociaux pour diffuser des informations incorrectes à déformer l’image de candidats politiques spécifiques, que ce soit en exaltation ou en disgrâce.

À quoi s’attendre

Cette tribune est censée être une introduction aux éléments qui ont causé l’échec de la 2e itération d’Internet. Vous pouvez clairement voir que ces problèmes se concentrent sur les principes de la centralisation, la banalisation des données, la confidentialité négligente et la cupidité humaine pure et simple.

Dans les prochains articles de cette série, nous commencerons à explorer comment une nouvelle variante du Web – décentralisée et basée sur les principes de propriété des données – peut résoudre ces problèmes.

Dans la partie 2, nous verrons le principe de la liberté d’expression, les mentalités envers la censure et l’arbitrage éthique par les géants de la technologie.

Pour conclure, Web2 a permis aux utilisateurs de produire, de pouvoir participer aux hauts et aux bas de la conversation autour du monde, mais il est allé trop loin en offrant à ceux qui ont les plus gros haut-parleurs le le plus de puissance. La décentralisation est essentielle pour faire la lumière sur le terrain de jeu et donner à chacun une voix.

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