AT&T a en fait engagé 14 milliards de dollars sur cinq ans pour l’accord Ericsson.
Les opérateurs de télécommunications ne sont pas très enclins à étendre et à mettre à jour leurs réseaux compte tenu de la situation financière internationale. . Cela rend les contrats qui peuvent être obtenus encore plus importants. Comme ces offres s’étendent généralement sur plusieurs années, elles ne sont pas non plus très fréquentes. L’annonce d’AT&T constitue donc un véritable casse-tête pour Nokia, dont les actions ont atteint leur plus bas niveau depuis sept ans.
Nokia a subi un coup similaire en 2020, lorsque Verizon a sélectionné Samsung Networks pour fournir des appareils 5G-RAN. Cet accord valait 6,64 milliards de dollars.
Problèmes clients sans résolution
L’analyste de marché Earl Lum a spéculé quelques jours avant l’annonce d’AT&T qu’une telle décision était imminente. Nokia recevait depuis un certain temps des problèmes de la part de ses clients de télécommunications, AT&T et T-Mobile USA, concernant ses offres. Lum faisait spécifiquement référence aux éléments MIMO de l’entreprise, qui nécessitent un refroidissement actif. Ce sont des services radio importants pour la construction de réseaux 5G. Les puces Intel des gadgets Nokia ont besoin de ventilateurs pour rester froides et seraient trop lourdes au goût de l’entreprise si elles étaient accompagnées d’une solution à refroidissement passif. Ce compromis a causé des désagréments chez AT&T et T-Mobile USA, selon Lum, avec des répercussions alarmantes. Nokia a envisagé de s’éloigner des options Intel qui seraient en partie responsables du problème de style, mais ce changement a pris des années.
Nokia a publié une déclaration suite à la décision d’AT&T. Même si elle est déçue, l’entreprise garde à l’esprit qu’elle a récemment conclu un accord efficace pour l’équipement Open RAN au Japon. C’est une réponse similaire à celle de Nokia lorsque Verizon s’est retiré en 2020. Huawei ayant été exclu du marché occidental des équipements 5G, seul Ericsson est un concurrent. Tout terrain perdu par l’une des 2 parties est donc un bénéfice immédiat pour l’autre.
Open RAN : pressé par Nokia, cependant Ericsson remporte le deal
Le paradoxe de la décision AT&T réside dans le fait que Nokia faisait réellement la promotion d’Open RAN alors qu’Ericsson était sceptique. Le PDG de Nokia, Pekka Lundmark, a précisé en 2020 que Nokia faisait tout son possible pour devenir un leader de la 5G, avec l’Open RAN comme préoccupation. Ericsson était beaucoup moins enthousiaste à l’égard de l’innovation et était même qualifié d’ennemi direct de la technologie, nuisant activement à ses chances de succès. Les sociétés de télécommunications bénéficieront de l’Open RAN en ayant la possibilité d’utiliser des éléments interopérables, évitant ainsi le verrouillage du fournisseur. La résistance d’Ericsson a abouti à la modification de nombreux arrangements techniques pour Open RAN en juin de cette année, une étape absolument nécessaire pour empêcher la technologie de cesser de fonctionner.
Maintenant, il semble que le pari de Nokia sur Open RAN a en fait s’est avéré être le bon, mais qu’Ericsson récolte les fruits de son adoption malgré son retard. C’est un nouveau coup dur pour Nokia, qui devra faire tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas perdre également T-Mobile USA.
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