« Tout n’est pas prêt, certaines salles sont encore vides mais on commence à en voir le bout ! », prévient Valérie Guillaume, à la tête du Musée Carnavalet et de son vaste chantier de rénovation commencé en 2016. Si les jardins sont déjà prêts à accueillir les visiteurs, on s’affaire encore à l’intérieur pour peaufiner l’accrochage de l’exposition permanente afin de rouvrir « au printemps si tout se passe bien ». De retards de travaux en contraintes sanitaires, un ballet d’artisans et d’ouvriers se relaie depuis quatre ans pour redonner sa superbe à l’imposant complexe muséal consacré à l’histoire de Paris.
S’inspirant des dispositifs d’accueil des plus jeunes dans les musées de ville scandinaves, l’institution a fait le choix d’exposer 10 % des œuvres à hauteur d’enfant
Au total, un kilomètre et demi de parcours se déploie sur les hôtels Carnavalet et Le Peletier de Saint-Fargeau, qui comptent parmi les plus beaux du Marais, à Paris. Un dédale de salles, de galeries et de couloirs qu’il a fallu rénover et surtout repenser afin de mettre en valeur les collections de l’institution, elles aussi restaurées à cette occasion.
« A l’origine, ces deux édifices étaient des lieux d’habitation, donc il n’y a pas eu de réflexion en amont sur la façon d’exposer les œuvres, explique Valérie Guillaume. Tout s’est fait progressivement et fatalement, la muséographie a fini par manquer de cohérence chronologique. Comme les locaux avaient besoin d’être mis aux normes, la fermeture au public a été l’occasion de rafraîchir les collections et de concevoir un nouveau parcours pour les visiteurs. »